Every year, on March 8th we gather to celebrate the achievements of women: to celebrate the progress that has been made to date, and to reflect on the outstanding hurdles that still need to be made towards gender equality. International Women’s Day represents the struggles, perseverance, and determination of women around the world.

International Women’s Day is also a continued call for action, to renew our commitment to achieving gender equality. This year, we will gather to celebrate that Every Woman Counts, a reminder of the diverse experiences and perspectives of what it is to be a woman, from the achievements we have made to the struggles we continue to face.

A long-standing issue that remains is the gender pay gap; women on average continue to earn less than men. In Prince Edward Island, the gender pay gap has tended to be smaller than in other parts of Canada – mainly thanks to women’s prominence in public-service jobs in health and education, and the work of public-sector unions to bargain for fair wages. However, even in PEI, the gender pay gap is trending in the wrong direction. In 2015, PEI women were earning 93% of men’s incomes, but by 2020, that had decreased to 84%. Women also continue to be responsible for much of the unpaid labour in the home. These “double duties” result in women being underpaid in the workplace and undervalued at home. We continue to push for equal pay for all women in their respective fields.

In Prince Edward Island, there is an increasing population of women who are temporary foreign workers. Temporary foreign workers are individuals provided temporary access to the country for specific employment. Often these women have employer-specific work permits which may be for specific limited periods of time. Many of these women are denied permanent residence and citizenship. These women are especially vulnerable as they are faced with the gender pay gap as well as the challenge of living in a foreign country with limited knowledge of the resources available to them and the rights they have.

A recent study provided by the Cooper Institute, “Safe at Work, Unsafe at Home: COVID-19 and Temporary Foreign Workers in Prince Edward Island” detailed the experience of temporary foreign workers in the province. Workers consulted in the study reported they often lack access to health care and government programs, experience job insecurity (including low pay, and long hours), and are being provided inadequate housing. Many are required to do tedious or very involved manual labour jobs for long hours, without overtime pay and with limited vacation time.

In the study, many participants reported being unaware of any protections available to them. Further, that they live in constant fear of losing their jobs and being forced to leave the country – limiting the likelihood of them speaking out. We need to offer better information and protection to our fellow workers, so they can access the protections, programs, and services that are available to all Islanders.

There are opportunities to improve working conditions and workplace policies for all PEI workers, including our temporary foreign workers who are especially vulnerable. Temporary foreign workers, in some work situations are excluded from some minimum protections in labour standards. The provincial government has a role in enacting new legislation to protect foreign workers from exploitative recruitment.

International Women’s Day is a reminder that we must support and uplift each other. Which means being aware of those women who are most unseen, excluded, and at-risk in our communities. We must advocate for each other, as the rising tides will catch us all. We are not alone in this fight – together we can continue to build a better future for all women, because every woman counts.

Serena Smith of Summerside is the
Chairperson of the PEI Advisory Council
on the Status of Women.

Chaque année, nous nous rassemblons le 8 mars en guise de célébration des réalisations des femmes : pour célébrer les progrès réalisés jusqu’à présent et réfléchir aux obstacles qui restent à franchir en matière d’égalité des genres. La Journée internationale des femmes permet de souligner la persévérance et la détermination des femmes partout dans le monde et de rendre hommage à leurs luttes.

Il s’agit également d’un appel continu à l’action, qui nous incite à renouveler notre engagement en faveur de l’égalité des genres. Cette année, nous nous rassemblerons pour célébrer le fait que chaque femme compte, pour rappeler les diverses expériences et perspectives de ce que c’est que d’être une femme, tant sur le plan de nos réalisations que sur celui des luttes que nous continuons de mener.

L’écart de rémunération entre les genres est un problème qui persiste depuis longtemps; les femmes continuent, en moyenne, de gagner moins que les hommes. À l’Île-du-Prince-Édouard, cet écart salarial a tendance à être plus faible qu’ailleurs au Canada – surtout en raison de la présence importante des femmes au sein des services publics de la santé et de l’éducation, et du travail des syndicats de la fonction publique dans la négociation de salaires équitables. Toutefois, même à l’Île, l’écart salarial entre les hommes et les femmes progresse dans la mauvaise direction. En 2015, les femmes de l’Île-du-Prince-Édouard gagnaient 93 % du revenu des hommes, mais en 2020, cet écart est passé à 84 %. Les femmes continuent aussi d’être responsables d’une grande partie du travail non rémunéré à la maison. Ces « doubles obligations » font en sorte que les femmes sont insuffisamment rémunérées au travail et sous-estimées à la maison. Nous continuons de lutter pour l’égalité des salaires pour toutes les femmes dans leurs domaines respectifs.

À l’Île-du-Prince-Édouard, il y a une population croissante de travailleuses étrangères temporaires. On leur accorde un accès temporaire au Canada pour un emploi particulier. Souvent, ces femmes détiennent un permis de travail lié à un employeur donné, qui peut avoir une durée limitée. Beaucoup de ces femmes se voient refuser la résidence permanente et la citoyenneté. Elles sont particulièrement vulnérables, car elles sont confrontées à l’écart de rémunération entre les genres ainsi qu’au défi posé par la vie dans un pays étranger, avec peu de connaissances des ressources à leur disposition et des droits dont elles disposent.

Une étude récente menée par l’Institut Cooper intitulée « Safe at Work, Unsafe at Home: COVID-19 and Temporary Foreign Workers in Prince Edward Island » a présenté en détail l’expérience des travailleuses et travailleurs étrangers temporaires à l’Île-du-Prince-Édouard. Selon les personnes consultées dans le cadre de l’étude, elles n’ont souvent pas accès aux soins de santé et aux programmes gouvernementaux, elles connaissent l’insécurité d’emploi (y compris la faible rémunération et les longues heures) et elles sont logées de manière inadéquate. Beaucoup des travailleuses et travailleurs étrangers temporaires sont tenus d’effectuer des travaux manuels fastidieux ou très complexes pendant de longues heures, sans paiement des heures supplémentaires et avec peu de jours de vacances.

De nombreuses personnes qui ont participé à l’étude ont signalé ne pas être au courant des mesures de protection dont elles pouvaient bénéficier. En outre, elles ont une peur constante de perdre leur emploi et d’être obligées de quitter le pays – ce qui limite leur probabilité de dénoncer la situation. Nous devons mieux informer et protéger nos travailleuses et travailleurs étrangers, afin qu’ils puissent accéder aux mesures de protection, aux programmes et aux services qui sont à la disposition de tous les Insulaires.

Nous avons la possibilité d’améliorer les politiques et les conditions de travail pour l’ensemble de la main-d’œuvre de l’Île-du-Prince-Édouard, y compris nos travailleuses et travailleurs étrangers temporaires qui sont particulièrement vulnérables. Dans certaines situations professionnelles, ils ne sont pas couverts par certaines mesures de protection minimales en matière de normes du travail. Le gouvernement provincial a un rôle à jouer dans l’adoption de nouvelles mesures législatives pour protéger les travailleuses et travailleurs étrangers contre le recrutement abusif.

La Journée internationale des femmes nous rappelle que nous devons nous soutenir et nous encourager mutuellement. Cela signifie qu’il faut prendre conscience des femmes de nos communautés qui passent inaperçues, qui sont marginalisées et qui sont les plus à risque. Nous devons nous défendre mutuellement, car nous risquons toutes d’être emportées par la marée montante. Nous ne sommes pas seules dans cette bataille – ensemble, nous pouvons continuer à construire un avenir meilleur pour toutes les femmes, parce que chaque femme compte.

 

 

Serena Smith de Summerside est
présidente du Conseil consultatif
sur la situation de la femme de l’Î.‑P.‑É.

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