As we embark on the 30th Purple Ribbon Campaign Against Violence Against Women and continue to adapt to the COVID-19 pandemic, I am reflecting on the Purple Ribbon Campaign theme for this year: “Reimagining Safety: self * relationships * world.” As Chairperson of the PEI Advisory Council on the Status of Women, on behalf of members and staff, I encourage everyone to imagine what true safety for all people, of all genders, can look like.

There are many ways women can experience violence – sexual, physical, emotional abuse, threatening behavior, and coercive control, which is much harder to identify: things such as threats to take children away, financial control, gaslighting, and intimidation.

With the launch of this year’s Purple Ribbon Campaign, I have had the opportunity to think about the influences that brought me to the Advisory Council on the Status of Women. What is my role? How can I make a difference? For those who know me, you know the majority of my career has been spent as a woman in business. My heart’s journey has been to mentor and help other women who want financial independence by starting or growing their own business. I found out only this year that it has a name – economic empowerment or economic justice.

Women’s empowerment can be defined to promoting women’s sense of self-worth, their ability to determine their own choices, and their right to influence social change for themselves and others. Economic justice and women’s empowerment are intertwined with social justice.

Now in saying that, after working for ten years in the provision of supports and accommodations for people with disabilities, I understand that not everyone’s journey is about employment. Many cannot work for physical or mental health reasons. Many women are caregivers doing unpaid work, and many are underemployed or exist on minimum wage or other income support. Many seniors cannot live on their OAS/supplement.

One in six Islanders lives below the poverty line. Due to pandemic job losses and rising costs for basic needs, Food Banks Canada reports food banks are bracing for a “tidal wave” of new clients in the months ahead due to increased poverty and food insecurity. Statistics from December of last year show that 1 in 5 PEI children are living below the poverty line. This puts PEI’s child poverty rate above the national average by 1.2 percentage points.

This is alarming! There is a direct connection between women being economically vulnerable and violence against women, because women without economic means who are in violent relationships find themselves trapped, unable to support themselves if they leave.

The United Nations reports that 1 in 5 women have experienced physical or sexual violence in the last 12 months. Research put forward by the Canadian Femicide Observatory for Justice and Accountability shows that 64% of women experience violence in their lifetime and highlights that homicide rates for Indigenous women and girls continue approximately six times higher than rates for non-Indigenous women and girls. Femicide – the killing of women and girls – is the most extreme form of violence on a continuum of gender-based violence and discrimination.

Today, we remember the fourteen women who were murdered in the Montreal Massacre. They were young engineering students cut down in the prime of their life because of antifeminist stigma. The Montreal Massacre became a galvanizing event in which mourning turned into outrage about all violence against women.

Families and friends left behind by the murders of the 10 women killed in PEI since 1989 will light candles in their memory. I will light a candle today in universal memory of women who have died of violence.

We remember women who are no longer with us because of violence. We honour their lives, and we honour their legacy.

We encourage all Islanders to wear a purple ribbon symbol during the UN’s 16 Days of Activism against Gender-Based Violence (November 25 to December 10, 2021) and keep them for PEI’s Family Violence Prevention Week (May 9-15, 2022).

Cathy Rose of Fortune is the Chairperson of the PEI Advisory Council on the Status of Women.

 

En cette 30e Campagne du ruban violet sur la violence contre les femmes, alors que nous continuons de nous adapter à la pandémie de COVID-19, je réfléchis au thème de la campagne cette année, « Repensons la sécurité : soi * relations * monde ». En tant que présidente du Conseil consultatif sur la situation de la femme de l’Î.-P.-É., et au nom des membres et du personnel, je vous invite tous et toutes à réfléchir à quoi peut ressembler un véritable sentiment de sécurité pour toutes les personnes, peu importe le sexe.

La violence contre les femmes peut prendre bien des formes – sexuelle, physique, psychologique, comportement menaçant et coercition, beaucoup plus difficile à déceler : menace d’enlèvement des enfants, contrôle financier, détournement cognitif (gaslighting) et intimidation.

Avec le lancement de la Campagne du ruban violet cette année, j’ai eu l’occasion de penser à ce qui m’a amenée au Conseil consultatif sur la situation de la femme. Quel est mon rôle? Comment puis-je changer les choses? Pour ceux et celles qui me connaissent, vous savez que j’ai été femme d’affaires la majeure partie de ma carrière. Mon cœur m’a amenée à être mentore et à aider des femmes souhaitant être autonomes financièrement à lancer ou développer leur entreprise. J’ai appris cette année seulement que cela avait un nom : l’autonomisation économique ou la justice économique.

L’autonomisation des femmes peut être définie comme la promotion de l’estime de soi des femmes, de leur capacité à faire leurs propres choix et de leur droit d’influencer des changements sociaux pour elles-mêmes et pour les autres. La justice économique et l’autonomisation des femmes sont inextricablement liées à la justice sociale.

Ce disant, après dix ans dans l’offre de soutien et d’accommodements aux personnes ayant une incapacité, je comprends que tout le monde n’a pas l’emploi comme but ultime. Beaucoup ne peuvent pas travailler pour des raisons physiques ou mentales. Beaucoup de femmes sont aidantes naturelles et font un travail non rémunéré, et beaucoup sont sous-employées ou payées au salaire minimum ou reçoivent des prestations de soutien au revenu. Beaucoup de personnes âgées ne peuvent pas vivre avec leurs seules prestations de la Sécurité de la vieillesse et du Supplément de revenu garanti.

Un Insulaire sur six vit sous le seuil de la pauvreté. En raison des pertes d’emploi et de l’augmentation des coûts des besoins de base liées à la pandémie, Banques alimentaires Canada signale que les banques alimentaires se préparent à un « raz-de-marée » de nouveaux clients dans les prochains mois à cause de la hausse de la pauvreté et de l’insécurité alimentaire. Les statistiques pour décembre l’an dernier montrent qu’un enfant de l’Île sur cinq vit sous le seuil de la pauvreté. Ainsi, le taux de pauvreté chez les enfants de l’Île est supérieur à la moyenne nationale par 1,2 point de pourcentage.

C’est préoccupant! Il existe un lien direct entre la vulnérabilité économique des femmes et la violence contre les femmes, parce que les femmes violentées sans moyens financiers se retrouvent prisonnières de leur relation, incapables de subvenir à leurs besoins si elles partent.

Les Nations Unies signalent qu’une femme sur cinq a vécu de la violence physique ou sexuelle au cours des douze derniers mois. Des recherches diffusées par l’Observatoire canadien du fémicide pour la justice et la responsabilisation (OCFJR) montrent que 64 % des femmes vivent de la violence au cours de leur vie, et soulignent que le taux d’homicide chez les femmes et les filles autochtones continue d’être environ six fois plus élevé que chez les femmes et filles non autochtones. Le fémicide – le meurtre de femmes et de filles – est la forme la plus extrême que prend la violence dans un continuum de violence et de discrimination fondées sur le sexe.

Le 6 décembre, nous commémorons la mémoire des quatorze femmes assassinées lors de la tuerie de Montréal. Ces jeunes étudiantes en génie ont été fauchées dans leur prime jeunesse en raison de la stigmatisation du féminisme. La tuerie de Montréal est devenue un événement galvanisant où le deuil s’est transformé en sentiment d’indignation par rapport à toutes les formes de violence contre les femmes.

Les familles et amis que les dix femmes assassinées à l’Île-du-Prince-Édouard depuis 1989 ont laissés derrière allumeront des chandelles en leur mémoire. J’allumerai une chandelle aujourd’hui à la mémoire de toutes les femmes victimes de violence.

Nous nous rappelons les femmes qui ne sont plus avec nous en raison de la violence. Nous honorons leur vie et leur legs.

Nous invitons tous les Insulaires à porter un ruban violet pendant la campagne des 16 Jours d’activisme contre la violence basée sur le genre (du 25 novembre au 10 décembre 2021) des Nations Unies, et de le conserver pour la Semaine de la prévention de la violence familiale à l’Île-du-Prince-Édouard (du 9 au 15 mai 2022).

Cathy Rose de Fortune est présidente du Conseil consultatif sur la situation de la femme de l’Î.-P.-É.